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Une qualité importante à cultiver lorsque l’on pratique l’enseignement du Bouddha est la dévotion. Souvent, cette notion est mal comprise : comme de la superstition ou, comme on le dit en tibétain, comme une foi idiote, sans intelligence. Dans le cadre du bouddhisme, la dévotion est toujours éclairée par le discernement…

Personne ne veut de douleur ni de crises mais dans la vie, nous sommes inévitablement confrontés à de telles expériences. Elles font partie de la vie en général – il n’est pas de vie sans douleur. En effet, dans une perspective bouddhiste, le dicton « sans peine, point de gain » est plein de vérité, bien que ce ne soit pas exactement au sens où on l’on entend habituellement…

La joie est faite de plaisir, de gaieté, de créativité aussi. Cette force vitale nous nourrit et nous aide à faire face à l’adversité. Quoi de plus naturel que de vouloir la ressentir et la faire durer ? La joie illimitée, nous y aspirons tous…. mais la cherchons-nous vraiment là où il faut ?

La voie médiane est un moyen de ne pas se faire piéger. Elle n’est pas un consensus mou, elle est la brèche à trouver dans chaque situation, un déséquilibre stable. La voie du milieu est un entrainement, une façon d’éprouver les situations sans se faire illusionner.

Lorsque j’échange avec des étudiants qui commencent à s’intéresser au bouddhisme, je dois être vigilant aux mots que j’utilise. Souvent, lorsque je parle de la « foi » certains me reprennent : « Vous voulez dire confiance ? » Comme s’il y avait une défiance à l’égard de certains mots…

Traduction (de l’anglais) d’un texte de Rolf Scheuermann sur les signes de progrès spirituels sur la voie bouddhiste. Une réflexion personnelle inspirante qui peut aider chacun dans la compréhension de ce qu’est la pratique bouddhiste.

La compassion est extraordinairement importante dans le bouddhisme, la développer est la façon la plus sûre de trouver la joie et le bonheur. A partir du moment où nous développons la compassion envers les autres, nous éprouvons un bienfait pour nous-mêmes également. La compassion peut paraître difficile, mais le paradoxe est que plus on se soucie des autres plus on éprouve de joie…

De son vivant, le Bouddha a donné de nombreux enseignements ; le dernier enseignement qu’il a donné portait sur les quatre sceaux du dharma. Il s’agit des quatre caractéristiques qui marquent tout ses enseignements.
Ces quatre sceaux sont des compréhensions auxquelles nous parvenons par la réflexion, c’est à dire la compréhension du mode d’être des phénomènes et comment fonctionne le monde : ce qu’il est et ce qu’il n’est pas…

Étude approfondie des nombreux facteurs mentaux à l’œuvre créant des biais de perception et des afflictions qui nous maintiennent dans l’ignorance et alimentent des émotions perturbatrices. Ou au contraire, facteurs mentaux susceptibles de nous apaiser, nous éclairer, et nous mener vers l’éveil.
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Enseignement donné sur une journée à Dhagpo Bordeaux. Un temps limité pour un sujet vaste, amenant le khenpo à aller à l’essentiel, avec les points clés de la voie bouddhiste. Il s’agit de bien décrypter les instructions, car parfois quelques mots ont suffi pour décrire un processus profond et intime. Beaucoup de portes sont ouvertes, à nous d’avoir la curiosité d’aller au-delà de ces intrusions concises et ne pas nous limiter à une compréhension première…

Enseignement donné sur 3 soirées à Dhagpo Bordeaux. L’ensemble donne une vision assez complète de ce que l’on appelle le refuge dans le bouddhisme, refuge en le Bouddha, le dharma et le sangha. Ecouter la parole du Bouddha suppose de cultiver le courage de dépasser nos a priori sans rester cantonnés dans le champ de nos représentations initiales. Pour chacun des supports, Shabdrung Rinpoché donne des aspects historiques et philosophiques en rajoutant, ça et là, des éléments issus de son expérience.

Quelques pépites d’enseignements donnés à Dhagpo Bordeaux par Shabdrung Rinpoché, Nendo Rinpoché, Khenpo Chödrak Rinpoché, Thinley Rinpoché, Jigmé Rinpoché…
Bonne lecture !

Les souhaits sont une pratique à part entière et une précieuse ressource. Tout comme la nourriture apporte des nutriments au corps, par les aspirations nous rassemblons les nutriments du mérite et de la sagesse pour l’esprit…

Méditer signifie dégager, libérer son esprit de toutes les formes d’attachement, de saisie, de vouloir, de caractérisation des choses. Plutôt que de faire quelque chose, il s’agit de défaire les liens et chaînes par lesquels l’esprit est emprisonné…

Quand nous méditons, nous nous mettons dans un état artificiel, une sorte de transe. Certains ont le corps tout raide car ils sont très tendus. D’autres cherchent plutôt à s’intérioriser pour trouver la conscience en eux-mêmes… Un autre défaut est de croire qu’il faudrait vider son esprit, avoir un esprit sans aucune pensée, sans aucune activité mentale…

En méditation, il n’y a pas à ruser ou à forcer l’esprit, il suffit de le laisser dans son état naturel, avec une grande lucidité. Et il ne faut surtout pas être en attente d’un résultat immédiat. Les fruits ne mûriront qu’avec le temps. Simplement, soyons naturels et vivons la situation telle qu’elle est dans le moment. Et bien qu’au début nous ne connaissions qu’un bref instant de perception claire, elle nous apporte tout de même une certitude quant à la clarté de notre esprit…

Quand l’esprit est très clair, notre perception de son fonctionnement est très aiguë. Nous percevons alors avec précision ce qui empêche la véritable détente, la détente qui est une qualité de notre vraie nature… Même si aucune circonstance ne vient nous troubler, nous ne sommes pas vraiment détendus. Généralement, nous ne savons pas pourquoi. En réfléchissant, nous pouvons voir que c’est à cause de la saisie d’un soi…

La méditation est le moyen utilisé pour clarifier l’esprit. Les méthodes sont nombreuses et proposent de multiples supports, mais l’idée essentielle est qu’en méditation il n’y a rien à faire. On parle alors de non-méditation, au sens où il n’y a pas de sujet qui médite, pas d’objet sur lequel méditer. Mais penser que, puisqu’il n’y a ni sujet, ni objet, ni acte, on peut se passer de méthode, c’est tomber dans une nouvelle forme de saisie…
Tant que l’esprit s’investit et s’implique à l’extérieur, il est piégé et ne peut reconnaître sa clarté…

Les caractéristiques du lieu de méditation
La diminution des désirs
La pratique du contentement
Éviter toute perte de temps
La conduite éthique
Éviter les pensées futiles
Méditation et silence
Agitation et torpeur dans la méditation
Les dix certitudes énoncées par Gampopa
Qu’entend-on par méditation ?

Il peut être utile parfois de définir une pratique comme la méditation par ce qu’elle n’est pas. Le mot méditation est en-lui même ambigu, il recouvre de nombreuses disciplines. Nous discutons ici de la méditation dans le cadre de la tradition bouddhique et de ce qu’elle n’est pas : faire le vide, rechercher des expériences, se relaxer…

Quand on commence à méditer, la première rencontre est celle de l’agitation, une sorte de chaos intérieur fait d’images, de pensées, de sensations… C’est la distraction, un processus assez simple : nous sommes sensés rester conscient de la respiration, mais, par habitude, nous suivons le discours des pensées. La méditation permet de voir et d’identifier progressivement ces fonctionnements de l’esprit…

Méditer dans la tradition bouddhiste peut être défini comme changer de mode de connaissance. A partir d’un mode de connaissance conceptuel, efficace mais limité, il s’agit de s’ouvrir progressivement à un mode de connaissance ou de perception plus immédiat, plus direct et plus vaste. C’est une façon de décrire la méditation…

Une vision bouddhiste du monde et de la crise : en 2012 le Gyalwa Karmapa a publié un article dans le Huffington Post intitulé « Apprendre de Lehman ». « Il est crucial d’être conscient de tout ce qui se passe dans le monde et d’y être relié » dit-il. Il montre, sans le dire, comment les valeurs d’une voie comme le bouddhisme peuvent s’inscrire dans une société laïque…

Parler du bouddhisme et de la vie professionnelle nous met naturellement face à une première ambiguïté. Le bouddhisme est une voie de libération de la souffrance par un profond travail d’introspection alors que le but de l’entreprise est de produire des biens ou des services en générant du profit. Pour le dire sans nuance : alors que l’un questionne le désir, l’autre cherche à le nourrir. Comment ces deux-là peuvent-ils se rencontrer et collaborer utilement ?

Concernant la fin de vie et la question de l’euthanasie, c’est bien souvent au nom de la dignité, que nombre de personnes réclament le droit à l’euthanasie. Cependant, il semble important de questionner notre représentation de la dignité. Les risques sous-jacents d’une telle légalisation, qui ne sont pas toujours perçus, sont en lien avec ce questionnement qui amènerait à définir qui a le droit de vivre ou non, ce qui serait, pour le moins, profondément déraisonnable…

Dans le domaine de la fin de vie, la bonne solution n’existe sans doute pas, c’est bien souvent la moins mauvaise qui peut être envisagée. Préserver la vie à tout prix, quelles que soient les conditions, ne semble pas raisonnable, mais ôter la vie volontairement n’est pas envisageable. Ceci est le lieu même de la réflexion éthique…

La rencontre interreligieuse nous semble être un des éléments fort de la cohésion sociale. Rarement dans l’histoire de l’humanité autant de religions et de courants de pensée ont été rassemblés en un même lieu, à une même époque. Néanmoins, aujourd’hui la tolérance n’est plus une garantie suffisante pour le vivre ensemble. La simple acceptation de l’autre, dans une coexistence mutuelle et respectueuse ne peut répondre à notre situation nouvelle. Aussi, nous faut-il aller au-delà de la rencontre interreligieuse pour aller vers le dialogue «interconvictionnel»…

Philippe Levan, ingénieur aéronautique et bouddhiste, partage avec nous l’expérience qu’il a de sa pratique au quotidien. Dans son témoignage, il aborde les pièges, les questionnements, les hésitations et les petites victoires de quelqu’un qui s’entraine à vivre le dharma, l’enseignement du Bouddha, comme un soutien au quotidien…

La notion de respect de soi dans l’approche bouddhiste est singulière. Dans notre culture, la notion de respect de soi est souvent associée à la connaissance de ses propres limites et du fait de savoir les respecter et les faire respecter.
Le respect de soi commence par la connaissance de soi et l’acceptation de soi. Connaitre ses défauts, ses manquements, ses dysfonctionnements, etc, et savoir les accepter pour ce qu’ils sont : des lieux de travail. Notre fonctionnement, basé sur la saisie d’un soi réellement existant, durable et autonome, nous amène à dépendre de nos représentations…

En huit questions, anila Trinlé donne le sens de l’écoute dans le cadre de l’accompagnement de personnes malades ou rencontrant des difficultés à vivre les écueils de la vie.
Une mosaïque de conseils pour clarifier le processus de présence à l’autre et à soi même…

La communication est toujours au service de quelque chose : elle n’existe pas pour elle-même. Evidemment, elle informe, mais elle a bien d’autres fonctions : nourrir une relation, clarifier un projet, détendre ou répondre à une angoisse face au silence, elle comble ou elle construit, elle manipule aussi.
Composée de divers ingrédients, la communication est une dynamique forte de conséquences. La communication idéale n’existant pas, comment s’entraîner à une communication plus éthique ?

« Ce serait une chambre d’hôpital.
Un seul lit. […]
Près du lit, assise sur une chaise, une femme… »

Une femme face à sa mère en fin de vie. Un témoignage fort et sensible qui nous parle de l’impermanence, de nos attachements, de l’altérité et de la foi. Un texte qui n’explique pas, qui donne à éprouver. Qui donne place à une dimension poétique de la pratique spirituelle.

Une page collective, composée avec les personnes qui ont répondu à notre proposition et rédigé des textes sur le thème de l’impermanence, du temps qui passe, de la réalité de la transformation.
La question était : comment la vivre ?
En voici le fruit : textes et photos, poésie et science, citations et pensées…
Laissez vous guider…

Du point de vue de l’enseignement du Bouddha, la souffrance du deuil est le fruit de notre fonctionnement. En effet, nous nous attachons à des êtres, des relations, des objets, des situations sans considérer leur impermanence.
Si le processus du deuil est universel, son vécu est à chaque fois singulier, conditionné par divers paramètres qui vont lui donner son caractère unique et singulier : circonstances de la mort, liens avec la personne décédée, conditions physiques et pshychologiques de la personne endeuillée, etc…

Quelques extraits du livre d’anila Trinlé : La présence, un savoir-être à cultiver  paru aux éditions Rabsel.
La présence est un processus vivant qui nous révèle à nous-même et, de ce fait, nous permet d’entrer en relation de façon nouvelle avec les autres. Ce savoir-être se décline ainsi au quotidien, dans nos relations, affectives, relationnelles ou professionnelles. La présence se cultive, s’affine, elle est à découvrir, à nourrir. Être présent de façon authentique suppose donc un entrainement…

Le monde est en perpétuel mutation, nos repères sont constamment bouleversés. Pourtant, et sans grande conscience, nous tentons sans cesse de maintenir en l’état ce qui nous convient, ce qui nous rassure. Chercher le bonheur est naturel, mais visiblement nous nous y prenons mal… nous aspirons à un bonheur stable et définitif en nous attachant à des êtres, des situations et des relations impermanentes !
Alors, comment apprivoiser le changement pour moins en souffrir ?