La compassion 4/6 : « La compassion »

Un enseignement transmis à Dhagpo Kagyu Ling en août 2016

Lama Jampa Thayé

Définition de la compassion

Le vers qui la définit : « Puissent tous les êtres être libres de la souffrance et du mal-être et de ses causes ».

Tout comme la méditation sur l’amour bienveillant est un remède à l’aversion, la méditation sur la compassion est un remède à l’indifférence et à l’égoïsme. Le point clé de cette pratique est de cultiver une lucidité face aux situations difficiles que rencontrent les autres.

La compassion s’élève d’une question que l’on se pose à soi-même : qu’est-ce que ce serait si moi-même j’éprouvais ce que l’autre éprouve ? Shamar Rinpoché, dans son enseignement sur l’entrainement de l’esprit (lodjong), avait particulièrement insisté sur ce point en disant : « Si on se pose cette question, cela peut nous aider à développer de la compassion ».

Pourquoi cette méditation sur la compassion est présentée après la méditation sur l’amour bienveillant ? Effectivement, on pourrait se dire que puisqu’il y a tellement d’êtres qui souffrent dans le monde, il est plus urgent de développer la compassion.

Le bodhisattva Maitreya, dans le soutra Alankara, « l’Ornement des soutras » dit : « La compassion s’écoule par le canal de l’amour bienveillant ». Il s’agit de la compréhension traditionnelle.

C’est le degré d’ouverture du cœur engendré par l’amour qui rend la compassion possible. L’amour bienveillant nous rend plus attentif à la situation des autres de manière joyeuse. Lorsque l’on médite ce souhait magnifique, « puissent tous les êtres connaitre le bonheur et ses causes », cela nous ouvre le cœur, nous rend joyeux, et apporte quelque chose de positif.

La méditation de l’amour crée une capacité d’ouverture à l’autre de façon douce. Lorsque l’on est sur la défensive, fermé, c’est la meilleure méthode pour sortir de notre coquille, faire tomber nos barricades. Si on rencontrait la souffrance directement, sans cette ouverture préalable, ce serait difficile de développer de la compassion.

Sans la préparation de l’amour bienveillant, nous aurions une résistance à considérer, à regarder, la souffrance de l’autre. Même si on le faisait, il est possible que cette souffrance n’engendre pas de la compassion, mais génère une certaine forme d’agressivité. Sans la force qu’apporte la méditation de l’amour bienveillant, sans cette forme de santé et d’acceptation, si on abordait la souffrance ou le mal-être prématurément, comme nous n’aurions pas dépassé l’aversion qui est le but de l’amour bienveillant, très vite nous aurions besoin d’un nouvel objet à rejeter.

Comment pouvons-nous tourner cette compassion en agressivité ? Nous pouvons en vouloir à ceux que l’on essaie d’aider. Même si on a ce souhait d’aider les êtres, il y a toujours comme un poison, une forme de mépris à l’égard de ceux qui souffrent. Ou bien, comme la colère ou la haine est dominante en nous, on cherche un responsable à blâmer pour la souffrance des victimes par exemple. Finalement, on développe davantage de haine et d’aversion que de compassion. Pour un esprit qui n’est pas doté de sagesse, qui n’est pas stable, la haine ou la colère est tout à fait séduisante ou excitante. C’est comme ça que, par exemple, l’on voit des jeunes révolutionnaires prendre plus de plaisir à tuer les agresseurs qu’à aider les oppressés. On n’a même pas besoin d’être politicien pour voir cela, c’est ce qui se passe dans notre vie ordinaire.


Maitraya : La compassion s’écoule par le canal de l’amour bienveillant.

Compassion, équanimité et sagesse

L’amour bienveillant est une manière saine d’ouvrir la voie à la compassion. Tout comme l’amour bienveillant découle de l’équanimité, la compassion en découle aussi. L’équanimité permet à la compassion d’inclure tous les êtres. Notre compassion est toujours sélective, elle s’adresse seulement à certains groupes préférés : ce n’est pas de la compassion illimitée, mais simplement la manifestation du caractère sélectif de notre esprit.

Tout comme pour l’amour bienveillant, la méditation sur la compassion nécessite de s’appuyer sur la sagesse. Nous avons compris que ce sont les actes positifs qui garantissent le bonheur, ces actes étant la cause d’un bonheur futur. De façon similaire pour la compassion, pour que les êtres soient séparés de la souffrance et de ses causes, il faut se défaire des actes néfastes. Ce sont les actes néfastes qui sont la cause de la souffrance. Il s’agit simplement de l’équation karmique de base qui dit que tout acte bénéfique mène au bonheur et tout acte néfaste au mal-être. Les actes néfastes sont accomplis sur la base de nos émotions perturbatrices, qui elles-mêmes se fondent sur la saisie d’un soi : c’est de cela que nous souhaitons être libres. Les causes de la souffrance naissent dans l’esprit des personnes qui saisissent la fiction d’un soi.

Cette compassion doit s’étendre aussi à ceux qui vivent de façon purement égoïste, parce qu’ils se créent eux-mêmes les causes de la souffrance à venir. On ne peut pas les exclure de notre compassion, il faut inclure tout le monde.

Ce point concernant la compassion pour ceux qui agissent de façon néfaste est important, mais il faut bien le comprendre. Si on pense qu’on est compassionné en disant que ces personnes ne font pas vraiment quelque chose de néfaste, c’est un malentendu. Si on ne prend pas en considération la nature de l’acte accompli, ni les causes qu’ils créent, ce n’est pas de la compassion.

La compassion reconnait la différence entre un acte bénéfique et un acte néfaste, elle sait la souffrance qui va en découler. Si on dit que ce n’est pas vraiment un acte néfaste, il ne s’agit pas de compassion. Dans la compassion, il y a une intelligence, une sagesse sans concession qui reconnait ce qui est et ce qui n’est pas. Il s’agit de distinguer à nouveau la différence entre une réelle compassion et une forme de sentimentalité.

La méditation sur la compassion

Les étapes de la méditation sur la compassion sont assez similaires à la méditation sur l’amour.

1 – On commence notre méditation en pensant à notre mère de la vie présente, nous nous rappelons la bonté dont elle nous a témoigné et la dette que nous avons envers elle. On considère également toutes les souffrances et le mal-être qu’elle a éprouvé, qu’elle éprouve et qu’elle éprouvera des les vies futures.

2 – Il y a quelque chose de tragique : elle souhaite être libre de tout mal-être, mais elle ne sait pas comment y parvenir. Il y a une compassion qui s’élève à la vue de la tragédie de notre mère dans ses efforts vains pour être heureuse. Cette personne qui a tant fait pour nous, c’est comme si elle se trouvait au bord d’un précipice. Pourquoi ce danger ? Parce qu’elle ne voit pas la contradiction entre ses souhaits de bonheur et les actes qu’elle accomplit. Naturellement, quand on voit cela, notre cœur s’ouvre et vient alors le souhait qu’elle soit libre du mal-être et de ses causes. Lorsque ce souhait émerge, il faut le convertir en une véritable résolution “je veux qu’elle soit libre de la souffrance et de ses causes”. On souhaite, puis on est résolu, et enfin on prie pour qu’elle en soit libérée.

3 – Quand ceci est établi envers notre propre mère, nous incluons les membres de notre famille, nos amis, nos voisins, jusqu’à nos ennemis, puis jusqu’à inclure tous les êtres sensibles. Ce qui rendra notre méditation plus forte, plus puissante, c’est la connaissance de la souffrance des êtres dans les différentes destinées. Les enseignements sur les défauts du samsara sont très aidants pour cette méditation. Sans cela, la compréhension de l’étendue de la souffrance des êtres sera partielle, on n’aura qu’une vague connaissance de la souffrance, notre cœur ne pourra pas s’ouvrir de façon vaste. Il est important d’avoir vraiment à l’esprit l’image de la souffrance dans toutes les conditions rencontrées chez tous les êtres.

La méditation de la compassion envers les dharma

Le premier objet de notre méditation était tous les êtres en tant que tels. Le second objet de cette méditation, c’est la compassion envers les dharma, c’est-à-dire que le rayonnement de notre compassion inclus aussi tous les facteurs non vertueux, en d’autres termes les émotions perturbatrices, sources de souffrance. C’est comme si la compassion allait un cran plus loin. C’est une réponse à la souffrance avec la compréhension de la provenance de la souffrance, c’est-à-dire les dharma non vertueux. S’engager dans ce second type de méditation est assez fort.

La méditation de la compassion sans objet de référence

La méditation sans objet de référence, c’est la perspective la plus subtile de la compassion, elle vient de la compréhension de la nature illusoire des êtres, donc leur souffrance est également illusoire. Tout  n’est qu’apparence et n’apparait qu’en dépendance, comme le reflet de la lune dans l’eau, il y a l’apparence des êtres, l’apparence de leur souffrance, l’apparence des émotions perturbatrices non vertueuses. Mais il n’y a rien que l’on puisse saisir en tant que tel, rien qui n’existe véritablement. Il s’agit ici de la véritable nature de la réalité, c’est la forme la plus subtile de la compassion.

En tant que débutant, il s’agit de se concentrer sur la compassion envers les êtres, et au fur et à mesure du mûrissement de notre expérience, les différents types de compassion plus subtils vont émerger.

Compassion et vie quotidienne

La façon d’étendre cette méditation de la compassion à notre vie quotidienne, dans notre rencontre avec les autres, c’est avoir cette question pour soi-même, avoir cette attitude, que puis-je faire pour eux ? Ce qui est l’opposé de cette question que nous avons toujours à l’esprit quand on rencontre quelqu’un, que peut-il faire pour moi ?

Il faut être particulièrement attentif à n’exclure personne : de cette manière on accorde une attention égale à tous ceux que l’on rencontre, du plus haut placé au plus humble. Nous pouvons exclure les plus humbles, en pensant étendre notre compassion aux plus haut placés, en pensant que les plus hauts placés pourront faire quelque chose pour nous. L’inverse peut aussi se produire, exclure les plus hauts placés en pensant que seuls les plus humbles auront besoin de notre compassion. Ceci est également une erreur.

Dans les six domaines de l’existence, on peut penser que seuls les êtres des enfers ont besoin de notre compassion, que ce sont des objets appropriés pour notre compassion. Mais les destinées divines également, en effet dans la ronde des existences du samsara, il est dit que Indra, le dieu des dieux, renaitra comme serviteur d’une servante et Brahma renaitra dans le plus bas des mondes inférieurs. Tous ont donc besoin de notre compassion.

En d’autres termes, il nous faut préserver le caractère illimité de notre compassion. Patrul Rinpoché compare l’intensité de la compassion : « L’émotion ressentie par une mère sans bras au bord d’une rivière qui regarde son enfant en train de se noyer ».

Cette analogie est utilisée pour montrer la force de l’intensité de la compassion ; nous n’avons pas les moyens d’aider tous les êtres, mais nous pouvons la développer. En commençant par la prise de conscience de la souffrance des êtres, de cette tragédie, on peut donner naissance à la résolution de l’esprit d’éveil (bodhicitta), et ainsi avoir les armes pour secourir les êtres qui se noient dans le samsara.

Les formes erronées de compassion ou sentimentalité

Voyons maintenant les façons dont la compassion peut être pervertie, une compassion qui serait en fait de la sentimentalité.

Dans la tradition bouddhique, pour la méditation de la compassion, nous commençons par notre mère de cette vie et puis nous nous entrainons à élargir la portée de la méditation en incluant de plus en plus d’êtres, jusqu’à inclure tous les êtres. C’est le moyen habile de cette méditation, qui consiste à commencer par un objet spécifique et à, progressivement, élargir la portée de la méditation en incluant tous les êtres. En procédant de cette façon, c’est la garantie d’une compassion authentique, parce que cela inclut les êtres dans leur individualité propre, ce qui permet de ne pas tomber dans une forme d’idéalisme bien pensant, une forme de compassion sentimentale, ce qui est alors une parodie de la véritable compassion.

Préférer le groupe à l’individu
Le sentimentaliste ou l’idéaliste préfère le groupe à l’individu, il est aveugle à la réalité spécifique, particulière de l’individu. Agir de cette façon ne permet pas de générer de la compassion pour tous les êtres. On ne peut pas générer de la compassion en s’économisant l’étape de commencer par un aspect spécifique, ce qui nous permet ensuite d’inclure de plus en plus de monde. On ne peut pas sauter cette étape, sinon au lieu de développer de la compassion pour tous les êtres, on n’en développe pour personne.

Quand on formule ce souhait, puissent tous les êtres être libres de tout mal-être, on fait référence à l’étendue illimitée d’individus particuliers, pour chaque être qui a un cœur qui bat, qui pense, etc. Ce n’est pas pour un groupe diffus, sans savoir à qui on s’adresse. La façon de procéder depuis notre mère vers l’extérieur est le garant de notre concentration.

Il est bon de rappeler que ces apôtres de la « compassion des êtres en général » sont souvent ceux qui abusent de l’individu dans leur vie. J’ai vécu à l’époque hippie et on croyait tous à l’amour, mais en fait on s’opposait tous les uns aux autres.

On peut se rappeler juste notre propre histoire, voir les dangers du sentimentalisme, de tous ces « maitres de la compassion » finalement, voir comment cela conduit à davantage de meurtres, de souffrance et autres. Tout cela parce qu’on voit le groupe et pas l’individu. Tous ces programmes compassionnés qui sont mis en place conduisent simplement à l’opposé. Il semblerait qu’il s’agisse, tout simplement, d’une éducation sentimentale.

Croire en un soi parfait
Une autre manifestation d’une compassion pervertie est de penser que tous les êtres humains sont intrinsèquement bons. C’est une idée très séduisante que de penser que tout sera parfait si on faisait juste un petit ajustement des circonstances extérieures.

Même si on peut confondre avec l’enseignement du Bouddha, c’est tout à fait différent. On pourrait penser qu’il s’agit de l’enseignement sur la nature de bouddha. La nature de bouddha n’est pas cette vue sentimentale de la perfection de l’être. On la confond avec une vue basée sur l’ego, un soi parfait : la nature de bouddha n’est pas cela, n’est pas un soi. La nature de bouddha est ce qui est lorsque le soi est dissous.

L’idée d’un soi parfait qui se cacherait sous le vernis, tel que les romantiques le proclamaient – c’est également une idée très en vogue dans les cercles new-âge – est totalement opposée aux enseignements du Dharma, parce que cela reviendrait à mettre l’ego sur un piédestal.

Non seulement c’est une vue tout à fait erronée parce que le soi n’existe pas, mais cela vient en plus endommager notre capacité de compassion, parce que cela veut dire qu’on ne prend pas vraiment au sérieux les causes de la souffrance, et donc leurs résultats.

Dans notre vue, les êtres ont le potentiel de devenir des bouddhas, des êtres éveillés, mais ce potentiel est obscurci par les habitudes des émotions perturbatrices, par l’habitude de la croyance en l’existence d’un soi. C’est ce qui vient produire la souffrance pour les êtres. La compassion répond à cette souffrance-là.

Croire qu’il y a un soi parfait présent intrinsèquement en chaque être ne permet pas de développer de la compassion. Cette croyance vient couper toute capacité pour la compassion parce qu’elle nie la cause même de la souffrance. La compassion authentique reconnait les causes de la souffrance, les prend au sérieux, et répond aux causes mêmes de la souffrance.

On voit que la compassion authentique est sage et réaliste, elle répond à ce qu’est véritablement le monde. La sentimentalité ignore ce qu’est le monde et se fourvoie. La compassion authentique est réaliste quant à ce qu’est le monde et les êtres. C’est la raison pour laquelle elle n’est jamais déçue ou perturbée par une nouvelle souffrance qui apparait, elle n’est jamais choquée par les formes innombrables de souffrance que les êtres se créent parce qu’elle se base sur une vision réaliste des choses.

La sentimentalité se confronte toujours au fait que les êtres soient dominés par leurs émotions perturbatrices, elle est toujours comme étonnée, déstabilisée. Dès qu’il y a une forme de déception, très vite la sentimentalité se tourne en haine, en rejet.

Si nous sommes sérieux dans notre souhait d’agir pour le bienfait des êtres, on ne peut pas se permettre d’être sentimental, parce que si on est sentimental on est facilement découragé, on peut facilement se détourner de notre objectif.


Lama Jampa Thayé : La compassion authentique est lucide et réaliste, elle répond à ce qu’est véritablement le monde.

Quelle que soit l’ingratitude qui pouvait être témoignée au Bouddha, quelle que soit la réaction des gens, rien n’affectait son esprit. Parce que son esprit était pure compassion et pure sagesse, rien ne pouvait le choquer.

Il nous faut développer une bonne compréhension de la compassion dans le cadre qui est le nôtre, c’est-à-dire dans le cadre bouddhique. Sinon, il est facile de confondre le bouddhisme avec des idéologies, des systèmes en vogue dans le monde, qui utilisent le terme compassion, mais dont le sens est tout à fait différent.

Il y a toujours ces personnes qui ont un certain charisme, qui parlent de la confiance en soi, de la compassion, et qui mettent en avant que, juste avec quelques petits trucs, on va pouvoir changer la société et en faire une société parfaite. Il faut prendre garde, en tant que bouddhiste, parce que la route pour aller au-delà de la souffrance ne peut s’effectuer en modifiant des petites choses à l’extérieur.

C’est dans notre propre esprit que nous changeons les choses, mais rien, aucun ajustement extérieur ne pourra nous y aider. La promesse que l’on peut abolir la souffrance en ajustant de petites choses à l’extérieur est en fait un déni du karma, parce que le karma est toujours individuel.

Un exemple : le grand roi du Tibet Ralpachen avait une grande vision pour aider les êtres. Pour abolir la pauvreté, il redistribua toutes les richesses de façon égale à tous ses sujets. Quelques années plus tard, il se rendit compte que finalement c’était toujours les mêmes personnes qui étaient plus riches et les mêmes personnes qui étaient pauvres. Il a donc remis en place la même chose, redistribuer de façon égale à tous ses sujets. Quelques années plus tard, à nouveau le résultat était le même, les mêmes personnes étaient plus riches et les mêmes personnes étaient pauvres. Mais le roi n’a pas abandonné aussi facilement, il croyait dans ce conseil qui dit que si on n’y arrive pas du premier coup, essayer, essayer encore ! Il a donc recommencé une troisième fois. Mais, à nouveau, après avoir distribué de façon égale toutes les richesses, il a fait le même constat quelques années plus tard : les mêmes personnes étaient devenues riches, les mêmes personnes étaient devenues pauvres.

Tout cela n’est pas pour tirer des conséquences politiques ou économiques, c’est simplement afin de montrer que, du point de vue du Dharma, si nous nourrissons le souhait compassionné d’améliorer la vie des êtres, le mieux est de les encourager à pratiquer la vertu et à abandonner la non-vertu, parce que c’est ce qui permet de ne pas connaitre de souffrance et de rencontrer le bonheur. C’est ce que l’on peut considérer comme étant un bouddhisme engagé véritable.